Une fois encore, les ambassadeurs de l'atelier Défense et Citoyenneté de notre collège ont activement participé à la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce 8 mai 2025 revêtait une charge symbolique accrue à plusieurs titres. En effet, la paix mondiale est aujourd'hui plus que jamais fragilisée par les errements de dirigeants faisant fi des règles internationales pourtant établies depuis 1945, année de la capitulation allemande mais aussi celle de la création de l'Organisation des nations unies (ONU). De plus, à une époque où les derniers témoins du conflit disparaissent, qui portera désormais la mémoire des 50 millions de victimes de la guerre 1939-45 ? 

        Les 15 élèves de l'atelier ont eu à cœur de rappeler le combat dramatique des Français qui ont refusé l'Occupation en s'engageant dans la résistance. Devant les autorités réunies au pied du monument aux morts de l'esplanade de Nîmes, ils ont lu le poème Aux patriotes qui livre le combat intérieur d'un résistant pour garder le silence alors qu'il est soumis à la torture. 

Ce texte de Madeleine Guérin (1944) tombait à point nommé au moment où des archives rendues publiques récemment font la lumière sur les conditions du décès de Jean Moulin. L'ancien préfet de l'Eure-et-Loire, envoyé du général de Gaulle pour unifier les mouvements de résistance intérieure aurait préféré se fracasser la tête contre le mur de sa cellule de Montluc plutôt que de devoir révéler les précieuses informations dont il était le seul détenteur.

        Ne pas trahir sa parole, ne pas trahir ses compagnons, enfin, ne pas trahir les valeurs de notre devise « Liberté, Égalité, Fraternité », voici le message qu'ont porté les élèves de notre collège. Ce poignant hommage qui unit les acteurs disparus à la foule des anonymes a frappé l'auditoire nîmois. Si seulement il pouvait en être de même pour les fauteurs de guerre d'aujourd'hui...